Porto de ALFACS - San Carles de la Rapita
Pour ceux qui connaissent « la Gracieuse » pas de difficultés à se représenter le cadre . Pour les autres la Gracieuse , n’est pas une charmante personne peu farouche , mais une langue de sable qui délimite un lagon , enfin dans l’esprit . Car l’eau est une eau d’étang = trouble , c’est sauvage à souhait= y a rien , on y pèche des coquillages à volonté …c’est juste en face de Fos et ses usines , mais tournés de l’autre coté on les voit pas . Bresf c'est un paradis particulier.
Ici pour contourner le delta de l’EBRE il faut faire une immense boucle pour trouver l’entrée de cette « Gracieuse » espagnole sur une cote plate comme la main. Seuls quelques arbres semblent émerger directement de l'eau. Même les dunes ne font pas relief .
Le premier soir nous allons juste à l’entrée (à tribord en entrant ) la langue de sable protège très bien. REPOS, nous y restons 2 nuits … que cela fait du bien après 10 jours de ports et de villes : bronzage (enfin si le soleil est là) pêche aux coquillages , tellines et palourdes . Mais les débuts sont maigres , il faut trouver les coins .
La visite de Sant Carles de la Rapita est "rapida" .
Au milieu du XVIIIèmesiècle cette bourgade avait été pressentie par le Roi Charles III d’Espagne pour devenir un port important et la place royale a donc été aménagée puis le roi est mort et tout s’est arrêté : les gabegies ne sont pas une invention moderne. Reste une immense place dans ce village de pécheurs qui vit maintenant du tourisme = bétonage . Mais la pêche persiste ce qui nous permet de trouver de trouver de délicieux produits frais au mercat . Il fait chaud ! Nous sommes mouillés juste devant le port , très grand , y de la place … Mais le trafic des pécheurs est intense ...
En route pour une petite balade sur la lagune , au moteur faute de vent , chercher un anse pour explorer la presqu’ile des Alfacs, cap SE face au port vers cette belle baie mais oubliant la montée des fonds je viens buter à 300 m du rivage sur la vase , sortie rapide , cap au nord-ouest pour sortir de là , mais c’est sans compter les hauts fonds qui débordement très largement de la Punta Galacho et là encore butée franche sur la vase ferme qui arrête le bateau net . Encore un petit talonnage en repartant et de trois , le compte est bon , la semelle de quille est très propre !! La réputation du capitaine auprès de l'équipage en prend un coup. C'est vrai que c'est idiot de ne pas visualiser les trajectoires sur la carte , ou encore plus simple aujourd'hui : mettre la carto sous son nez et suivre bètement le trajet (trop facile) . En l’absence de repères sur une côte si base, les terres ne sont pas visibles et les distances difficile à évaluer , raison de plus pour mettre la tablette dans le cockpit .
Donc retour au mouillage initial . Demain départ de bon heure pour Valencia nous avons presque 80 milles !