Impressions d’automne

    9 septembre 2015 nous partons tous les deux(Myr et Gilles) pour une croisière de fin d’été , la météo est bonne pour les quelques jours à venir . Direction ... vers l’Est . Sans programme préétabli sauf que devant nous s’offre 10 jours de liberté , situation qui ne nous est jamais arrivée . Voilà la nouveauté , esquisse de la liberté de la retraite qui approche . Le plaisir de naviguer sans autre but que celui du mouillage accueillant ou du port rassurant , et c’ est cette option que nous prendrons à Porquerolles en raison de l’annonce de vent de SE et surtout des orages annoncés  dans quelques jours. 

Premier mouillage le soir à Sormiou puis les Embiez ou nous croisons "Djambo" le temps d’une soirée. Vent fort et orages s’annoncent pour plusieurs jours et nous irons donc passer ce mauvais temps relatif au port de Porquerolles . Bien nous en a pris car le vent a allègrement dépassé les prévisions et la pluie a tout trempé ; le bateau bien amarré à son quai , c’est l’esprit tranquille que nous revoyons ces paysages familiers mais dont on ne se lasse pas , leur intérêt est sans cesse renouvelé par la saison inconnue de nous . Les fleurs sont différentes , les lumières aussi . La saison est si paisible , peu de monde , mais pas désert , malgré la météo perturbée qui heureusement nous ménage de très belles éclaircies , la pluie ayant le bon ton de n’arriver que la nuit .

        

                           

Après ces journées de balades nous prenons la décision de rentrer car il y a une annonce de Mistral pour quelque jours , et le temps est encore compté pour moi . C’est donc sous un ciel noir et menaçant que nous partons vers l’Ouest et traçons à 7 noeuds , grosse houle de Sud levée par les 5 à 6 jours de vent . Au large des calanques le vent nous laisse tomber et nous sommes ballottés par la mer . Moteur . En rentrant dans la rade de Marseille le vent revient de Nord 15 À 20 noeuds , mais le clapot levé par le vent vient buter contre la houle persistante de Sud créant une mer abrupte et redoutable . 4 heures de bagarre au près serré nous permet de passer le cap Couronne malgré des estomacs fort secoués .

Ainsi les prémices d’un hiver bien doux nous ont offert une navigation musclée et de bien agréables moments , en suspension dans le temps et volés à une météo capricieuse . Une répétition de la retraite ,ou mieux encore comme on dit en espagnol : 

la «Jubilation» .