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PANTAIA périple méditerranée
20 juin 2019

Mouillages d’émaraude

     

159 San Paolo

Nous venons d’aborder la côte de Gallura .  L’ancien Gudicato de Gallura au nord-ouest de l’ile, à la forte tradition agricole a vu son destin basculer en 1962 quand à l’initiative de Karim Agha Khan richissime khan de la secte des Ismaéliens (chef spirituel et non politique) a eu l’idée de créer un consortium qui a acquis les terrains côtiers pour y établir une station touristique destinée aux richissimes. Le port central est Porto Cervo, inaccessible à nos modestes barques. Loin des bétonnages espagnols ou languedociens la création de toute pièce de la Costa Smeralda a obéi dès le départ à un cahier des charges très restrictif en terme d’architecture dont la philosophie a débordé largement les limites de l’emprise du consortium. Les maisons sont basses, noyées dans le maquis et les rochers granitiques, seuls quelques toits de tuiles et des  bouts de façades ocres émergent de la végétation.Aucun grand immeubles n’est venu défigurer ces calas de bout du monde. De larges zones restent vierges de toute habitation. Le style général est assez métissé, on va dire méditerranéen assumé : grec, nord africain, italien… Le prix du m2 ne nous concerne pas heureusement.

     

 

      Le résultat donne l’impression d’une côte sauvage de 50 milles faite de dizaines de criques de sable blanc ou doré, de rochers ronds de granit rose, baignés d’une eau « Smeralda »(émeraude). De petits villages proprets semblent blottis ici depuis des temps immémoriaux mais n’ont souvent pas plus de 50 ans .  D’innombrables ilots (pas tous accessibles car rigoureusement protégés) une succession de criques , baies, parsèment le paysage et offrent des mouillages quasiment à l’infini. Ce relief très découpé nécessite une navigation attentive, en évitant les nombreux Scogli (écueils), les pointes et autres pièges cachés sous les eaux innocentes. Le régime des vent de ces parages est  complexe et justifie de se pencher avec grand soin sur les fichiers météo à petites mailles pour choisir celui qui nous offrira une nuit paisible .

 

157 au pied de Tavolara

158 Marché

 

    Après notre escale au royaume de TAVOLARA le vent nous laissait espérer un bon bord de largue sous génois . Les 15ns dans le mouillage, sont seulement  3 à 4 N dans le détroit à 200m de là !! « Effet de côte » comme disent les météorologistes . Moteur pour les quelques milles nous séparant de San Paolo (voir Carte) . Belle baie qui semble vaste mais la faible profondeur nous limite quand aux possibilités. Bon sable . Bel abri . Petit village avec de coquettes maisonnettes à la construction recherchée, pelouses et beaux arbres. Le dimanche matin c’est jour de marché , on en profite . Vrai marché local . Provision de fruits et légumes .

 

161 Cala di Volpe

 

 

Il faut avancer, après 2 nuits au mouillage un saut de 15 milles pour Cala di Volpe. 13 à 15N de vent apparent dans le nez nous conduisent à une régate improvisée avec d’autres beaux voiliers qui se piquent au jeu … au près serré , on enchaine les virement à la refusante. Le capo Figari nous barre la route (sur la carte Golfo Aranci) et perturbe le vent . Pantaia tire bien son épingle du jeu sous grand voile haute et génois rentré dans les filières , liston à ras de l’eau . Myr imperturbable concocte une ratatouille qui embaume le cockpit. Elle est bien amarinée et habile. 

 

    Passé le cap Figari on abat pour finir au grand largue. Les bateaux on changé subitement passant des voiliers confortables de 13 à 14m (c’est la norme) aux unités type côte d’azur . 25m est petit 50 M et jusqu’à 156m!!! . Tout ce beau monde arrivant au mouillage vers 10-11h et repartant vers 17-18h . Cala di Volpe est une des ces magnifique baie parmis bien d’autres . Sable doré; rochers roses; eau émeraude….. Les maisons ont leurs pelouses qui viennent jusqu’au bord de l’eau . Ici pas de chemin littoral , spécificité française. 

     Le temps change aussi avec une vraie chaleur qui s’installe subitement. La moindre brise ne nous fait pas immédiatement enfiler les polaires et les soirées ont la douceur de l’été et les balades à terre font même rechercher le passage à l’ombre. Pas trop tôt tout de même, on a largement passé la mi-juin. 

       Le 19 on part pour les « Bouches » après un passage de vent un peu fort la veille où nous sommes restés tranquillement à Volpe bien à l’abri. Moteur. Les distances sont courtes. Après le passage de Bische c’est l’entrée du canal entre le nord Sardaigne et l’archipel de la Maddalena. Le golfe d’Arzachena profonde entaille nord-sud dans la côte Sarde offre peu de reliefs pour s’abriter. Le petit port de Cannigioni est installé dans le fond du golfe et nous mouillons sur du sable en avant du port par 4m de fond , finalement assez protégés . Plus loin (au sud du port) des corps morts sont installés empêchant tout mouillage sur ancre. Quelques resources au village (supermarché, boulangeries, restau…) et un vrai marché artisanal le soir après 20h en saison qui n’est pas le déballage de containers venus tout droit de Chine .

         Ici le vent est soit nul soit fort, nous serons vigilants … comme d’habitude en fait.  

4 CodaC - Arzachena

 

Désolé pour les photos . J'en ajouterai plus tard.... Peut-être?

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Commentaires
P
Non pas à chaque fois! et pourtant il y en a eu au moins 6 ou 7. La poêle est restée grosso modo à sa place, la ratatouille a cuit tantôt d'un coté tantôt de l'autre. le petit déjeuner est resté sagement à sa place = c'est de l'amarinage !
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B
OUAHOU !!! La ratatouille avec le liston au ras de l'eau !!! faut l'faire !! Bravo Myriam et en plus je suppose que tu tirais des bords ? As tu pensé à la prévenir à chaque virement ? Lol<br /> <br /> Bisous<br /> <br /> <br /> <br /> Bruno
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